Historique

— Construction du bâtiment en 1962

Imaginé par Edouard Salin, Albert France-Lanord et Bertrand Gille, le Féru des sciences était à l’origine un projet de musée-laboratoire. Il était l’émanation du Centre de Recherche en Histoire de la Sidérurgie, qui regroupait un musée, un centre de documentation et un laboratoire de restauration (qui existait déjà depuis 1950 au Musée Lorrain). Un projet qui avait pour origine l’organisation d’un colloque international en octobre 1955 « le Fer à travers les âges », avec l’appui de la Ville de Nancy.

C’est finalement sur le domaine de Montaigu, qui appartenait à Edouard Salin, que le musée ouvre ses portes en 1966. Un lieu riche de sens car la commune qui l’accueille, Jarville-la-Malgrange, a connu un passé sidérurgique. Les photographies de la construction du musée et l’élévation du « crassier » de Jarville-la-Malgrange, à l’emplacement de l’actuel dépôt de bus et tramways de l’agglomération, témoigne encore de cette histoire.

Il reste aujourd'hui peu de traces des mines de fer, des hauts-fourneaux, des forges et des aciéries qui ont existé dans le bassin de Nancy à partir des années 1870. Pourtant, la sidérurgie lorraine a contribué à l'édification d'un des monuments français les plus emblématiques : la Tour Eiffel ! Les poutrelles de la dame de fer ont en effet été laminées à Pompey, à partir de minette lorraine.